Décryptage, du nouveau

CARTES D’IDENTITE DES TUMEURS

L'équipe CIT vient de publier un outil logiciel permettant de décrire très finement le microenvironnement tumoral. Cet outil devrait aider à guider le choix des immunothérapies.

Comment mieux orienter le choix des immunothérapies ? L’une des étapes clés pour y parvenir est d’identifier et de quantifier de façon fiable les populations de cellules immunitaires qui infiltrent les tumeurs. C’est ce que permet de faire le logiciel MCP-counter, récemment développé au sein de l’équipe CIT.

Fruit du travail mené en collaboration entre l’équipe bioinformatique du programme CIT et l’équipe d’onco-immunologie du Pr Hervé Fridman, le logiciel MCP-counter permet, à partir du transcriptome d’un échantillon, de mesurer en parallèle et de façon très fiable l’abondance de 10 populations cellulaires du microenvironnement tumoral (ex. lymphocytes T, lymphocytes B, cellules NK, fibroblastes,…). Les chercheurs illustrent l’intérêt de l’outil MCP-counter pour étudier le microenvironnement tumoral. Par l’analyse de près de 20 000 profils tumoraux, ils montrent que MCP-counter reproduit pour l’essentiel fidèlement ce que la littérature décrivait des différents types d’infiltrats et de leurs impacts pronostics dans les 32 types de cancers étudiés. Par exemple, les infiltrats en lymphocytes cytotoxiques, capables de tuer les cellules tumorales, sont trouvés associés à un meilleur pronostic dans la majorité des cancers.

Ce travail vient d’être publié dans Genome Biology. Les deux équipes ont également démontré que l’information apportée par MCP-counter est potentiellement très utile pour orienter le choix des immunothérapies dans les cancers du côlon. En particulier, elles identifient un sous-type de cancer du côlon, très infiltré en lymphocytes cytotoxiques et pauvre en fibroblastes, comme le plus susceptible de répondre aux immunothérapies dites ‘anti-checkpoints’.

Tous ces développements sont extraordinaires. Quand on pense qu'en 2011 ils ont déchiffré pour la première fois le génome du cancer de l'ovaire et que cela leur avait pris des années. On entre dans la thérapie personnalisée. Super ! Merci d'avoir partagé !
C

Merci pour ces infos ! Je sens que je vais avoir des questions pour mon oncologue lundi !